Rolls-Royce renonce à la motorisation du NMA de Boeing

 
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Ce 28 février 2019, la décision de Rolls Royce de déclarer forfait face à la compétition pour la motorisation du NMA (New Midsize Airplane) de Boeing a surpris tout le monde. Une décision qui laisse le champ libre à Safran-GE pour équiper les futurs avions de taille moyenne d’un moteur plus puissant basé sur l’architecture du CFM Leap.

Dernièrement, Rolls-Royce a testé les équipements en composites de l’ALPS (Advanced Low Pressure system) pour l’UltraFan. Cependant,  il semble ne pas vouloir adapterr le calendrier de développement de sa nouvelle plateforme à celui de Boeing pour son NMA. En effet, Rolls-Royce estime que celui de Boeing est bien trop serré pour pouvoir concevoir une plateforme parfaitement conforme aux exigences de Boeing pour son NMA. C’est pourquoi, il préfère se retirer de la course.

Chris Cholerton, président de la division aérospatiale civile de Rolls-Royce, présent aussi dans l’énergie et la défense, déclare « Nous ne pouvons promettre de respecter l’échéancier demandé avec un produit suffisamment avancé qui réponde aux ambitions de Boeing pour cet appareil ». Rolls Royce préfère alors se consacrer au développement de l’UltraFan, son turboréacteur de prochaine génération, qu’il espère voir sur pied prochainement vers l’année 2020.

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Selon ce même homme, « L’UltraFan est la pierre fondatrice des futurs programmes de grands moteurs civils ». Rolls-Royce se focalisera donc sur le développement de nouvelles technologies, les risques et la maturité de l’architecture motrice de l’UltraFan afin de mieux le préparer pour ses premiers essais. Précisant que ce programme a été déjà engagé bien avant l’opportunité de Boeing qui demande un turboréacteur pour son NMA. De ce fait, Rolls-Royce ne peut honorer le délai exigé par Boeing alors que l’UltraFan exige un suivi intense et des essais rigoureux avant sa commercialisation.

Précisant que l’UltraFan est un turboréacteur doté d’une architecture évolutive qui lui permet de s’associer à un mono ou à un bi-couloir. Rolls-Royce a déjà procédé aux essais moteurs avec le générateur de gaz du démonstrateur Advance3, le boîtier réducteur et la soufflante composite. Il a en outre, annoncé publiquement avoir déjà effectué les essais du corps à basse pression, l’ALPS.

L’abandon de Rolls-Royce laisse la place à General Electric et Safran qui propose une nouvelle motorisation s’appuyant sur l’architecture du CFM Leap. Comme Boeing entame sa dernière ligne droite avant le lancement de son NMA, il doit entre-autre demander une autorisation de commercialisation à son conseil d’administration, mais il doit au préalable sélectionner son moteur d’ici le mois de juin et enregistrer des précommandes. C’est en tout cas, ce que Philippe Petitcolin, directeur général du groupe Safran a précisé en ajoutant que Boeing avais un petit retard qui l’oblige à lancer ou pas son NMA.

Le mois dernier, Philippe Petitcolin annonce que le futur moteur que son entreprise proposera sera fabriqué d’après l’architecture du CFM Leap, mais avec une taille supérieure car la fourchette de puissance que l’on vise est de 40 000 à 45 000 lbs (livres/ndlr). En outre, il sera doté de toutes les technologies développées entre 2012 et 2016.

Normalement, la fourchette de poussée de la famille CFM Leap s’élève vers les trente mille à trente-cinq mille livres. Cependant, durant le dernier Salon de Farnborough, le président de GE Aviation, David Joyce, a précisé que la version présentée a dépassé de peu le plafond de poussée qui a été fixé à cinquante mille livres  reliant General Electric et Safran Aircraft Engines. Il a affirmé en outre que ce qui liait les deux entreprises était en fait « un certain état d’esprit qu’il est important de maintenir ».

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