De l’antimatière découverte durant un orage

 
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De l'antimatière découvert durant un orage

En 2009, un vol scientifique a été mené par le physicien Joseph Dwyer de l’université de Santa Cruz et de toute son équipe. Six ans après ce vol, ils s’apprêtent à publier les résultats de cette étude qui ont montré des choses surprenantes …

Le déroulement de l’étude

Ce vol scientifique a été réalisé dans le but d’étudier les rayons gamma dans l’atmosphère. En plein vol, l’avion scientifique est entré dans un violent orage et comme il était équipé de détecteur de particules, il a permis l’identification d’un nuage de positons et d’antimatières. L’avion en question était un Gulfstream V et alors qu’il devait enregistrer les rayons gamma, une mauvaise manœuvre l’a induit au cœur d’un terrible orage. Le pilote a failli même perdre le contrôle de l’appareil tant l’orage était violent. Heureusement, l’équipe s’en est sortie indemne et après l’atterrissage a commencé une longue et fastidieuse étude.

Trois pics de rayons gamme enregistrés

Les données enregistrées et extraites leur a permis de découvrir qu’en traversant l’orage, le détecteur de l’avion scientifique a enregistré trois pics de rayons gamma. Tous se situaient autour de 511 keV ce qui ne pouvait signifier qu’une chose : l’atmosphère regorgeait de positions, les antiparticules des électrons.

Pour l’équipe de scientifique, ces antimatières étaient à l’origine de la fausse manœuvre de l’avion puisque le nuage d’antimatière qui était large de 1 km à 2 km a piégé l’appareil.

La source de ce nuage

Faire une telle découverte était inattendue et surprenant pour les scientifiques qui ont voulu chercher l’origine de la formation de ce nuage d’antimatières. Sans en être totalement sûrs, ils avancent deux hypothèses à savoir :

  • Le choc entre des rayons cosmiques et les atomes de l’atmosphère terrestre qui aurait pu entraîner des positons autour de l’avion. Les scientifiques ont toutefois de gros doutes sur cette hypothèse puisque si tel a vraiment été le cas, d’autres types de rayonnements aurait dû être enregistré ce qui ne fut pas le cas.
  • La libération d’électrons par les nuages électriquement chargés. Cela aurait pu accélérer, jusqu’à atteindre la vitesse de la lumière, la production de rayons gamme qui auraient pu frapper des noyaux atomiques et générer ainsi un couple électron-positon. Malheureusement, cette hypothèse est également peu probable puisque le pic de rayons gamma enregistré était trop faible en énergie donc n’aurait pas pu entraîner un tel phénomène.

Le mystère reste entier

Malgré ces deux hypothèses, les scientifiques n’ont toujours pas de réponse plausible pour expliquer la présence d’antimatière dans cet orage. Joseph Dwyer reconnaît d’ailleurs que les orages sont encore trop peu connus par l’homme, mais pour tenter d’en percer le mystère, il envoie régulièrement des ballons au cœur des plus violents orages pour mieux les étudier. Il n’est d’ailleurs pas le seul à s’intéresser aux orages et à ce qu’ils renferment puisque la National Science Foundation projette d’envoyer un avion équipé d’un blindage anti-char, résistant à la foudre, au cœur des orages les plus violents pour en savoir davantage.

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