Des fans d’avions ressuscitent le fameux « Super Constellation » des années 50
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Le légendaire avion de ligne des années 50 baptisé « Super Constellation » n’existe plus qu’en un seul exemplaire, après avoir cessé de voler en 1974. Voilà 15 ans que quelques bénévoles fanatiques d’avions ont pris soin de cet aéronef qui se trouve à côté de Nantes. Michel Beyssat, âgé de 85 ans, ayant été commandant de bord chez Air France, préside l’« Amicale du Super Constellation » et indique qu’il s’agit du premier avion auquel il fut aux commandes à l’époque.
Mis en service en 1953 et ayant parcouru le monde entier, cet appareil a accueilli de nombreuses célébrités, comme Grace kelly ou Coco Chanel. Il a également été utilisé dans le cadre de missions humanitaires avant de cesser de quitter le sol en mai 1974. Après avoir connu une histoire pleine de péripéties durant 25 ans, il fut racheté par un industriel originaire de Nantes, avant d’être remis à la Chambre du Commerce et de l’Industrie de Nantes. Cet appareil est un véritable trésor de l’histoire de l’aviation. Actuellement, il appartient à la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
15 jours de voyage pour l’équipage
A raison d’une ou deux fois par semaine, près de 20 passionnés d’avions se regroupent sur le terrain de la zone aéroportuaire à Nantes-Atlantique, non loin de la tour de contrôle, à Saint-Aignan-de-Grandlieu. Le but est de remettre l’appareil en état afin que les gens qui n’ont jamais eu l’occasion de connaître cet avion légendaire le découvrent tel qu’il était à son époque. En ce temps-là, il fallait 15 jours à l’équipage pour rejoindre Tokyo, en passant par Rome, Téhéran, Istanbul, Karachi, Bangkok, Calcutta, Manille. Michel Beyssat a d’ailleurs fait la rencontre de sa femme à bord.
L’appareil est aujourd’hui classé monument historique et garde ses aménagements intérieurs de l’époque, avec des toilettes spacieuses et des compartiments pour bagages à mains. Mais il y a aussi quelques souvenirs, comme des tickets de cinéma de datant de l’époque, des échantillons de parfum ou encore des petits mots échangés entre le navigateur et l’hôtesse de l’air.
Réhabilitation des hublots et des sièges
Patrick Pelletier, vice-président de l’association, a indiqué que les travaux de restauration avançaient peu à peu, pour faire reprendre à l’appareil son aspect d’origine. Il ne cache cependant pas que ce n’est pas une tâche facile. Il s’agit d’un travail laborieux et qui coûte cher. Les huit hublots ont été posés, le cockpit a été complètement rénové et les bénévoles ont procédé au démontage des fauteuils qui se trouvaient dans la cabine de pilotage. Ces derniers devront être rembourrés en cuir.
A bord, il y a dix sièges passagers et près de quarante hublots, localisés dans la zone centrale de l’aéronef. Tous ces sièges vont être restaurés d’ici les prochains mois, selon Claude Rouland, secrétaire de l’Amicale et chargé de la coordination des travaux. Mais un autre projet passe par la tête de cet homme : préserver ce trésor des airs qui ne prendra plus son envol des dépôts de kérosène et de l’humidité, en le plaçant sous un abri.
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