Evacuation dans les toilettes des avions : comment çà marche ?

 
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Bon nombre de personnes se demandent comment le système d’évacuation pour les toilettes des avions fonctionne. En effet, le fait qu’on soit dans les airs et que l’on puisse tirer la chasse d’eau comme à la maison est assez surprenant. Pour vous éclairer là-dessus, voici les explications.

Dans les toilettes des avions, la chasse d’eau fonctionne de manière différente par rapport à celles que l’on utilise à la maison, dont le principe exploite la loi de la gravité. Dans ce système, l’eau issue de la chasse d’eau emporte avec elle les déchets vers un réseau d’évacuation qui aboutit à une fosse septique.

Evacuation dans les toilettes des avions : comment çà marche ?

Pour les avions, le système a été mis au point et breveté depuis 1975. James Kemper, qui a déposé le brevet, a imaginé le principe des toilettes avec système d’aspiration. En réalité, quand vous tirez la chasse d’eau dans les toilettes d’un avion, vous entendez un bruit assez sourd, mais le dispositif est très efficace.

Ce procédé astucieux de Kemper utilise peu de liquide, mais repose sur un revêtement antiadhésif et l’aspiration sous vide pour débarrasser la cuvette des toilettes des déchets. Par la suite, l’ensemble est stocké dans un conteneur embarqué situé dans l’avion.

Au moment de l’atterrissage de l’appareil, le contenu de ce dernier est vidé à travers des tuyaux, par les équipes travaillant au sol. Ces mêmes équipes vont décharger le tout dans des décharges spéciales placées aux alentours. Désormais, vous pouvez étonner vos amis en expliquant ce principe la prochaine fois que vous serez à bord d’un avion.

Que se passait-il avant que le brevet de James Kemper n’apparaisse ?

L’installation du système breveté des évacuations dans les toilettes d’avion n’est apparue chez Boeing qu’en 1982. On ne note pas d’évolution sur le principe mais auparavant, on utilisait le système Anotec. Comme par magie, les excréments sont absorbés par un liquide bleu et chaque avion devait avoir l’Anotec à bord. Cela constituait un supplément de charge qui avait des impacts sur la consommation de kérosène et sur la capacité de l’appareil.

D’autre part, on ne tarda pas à constater des fuites dans les récipients qui contenaient les excréments, ce qui était un mauvais point pour le système. En altitude, les fuites engendraient des boules de gel qui finissent par tomber au sol, atterrissant parfois sur les véhicules des gens. Ces boules ne sont rien d’autre que des déchets. Si l’on remonte à l’époque où un tel système était encore inexistant, on peut constater que les pilotes se servaient de bouteilles lorsqu’ils voulaient faire leurs besoins. Ensuite, ils jettent ces bouteilles par-dessus bord.

Mais cela constituait un problème d’hygiène, surtout lorsque les vols étaient de longue durée et que les passagers étaient nombreux. De nos jours, on a du mal à imaginer que les passagers puissent transporter chacun leur bouteille et jeter cette dernière à travers le hublot, au cours d’un vol long-courrier ! Heureusement, la technologie nous apporte beaucoup. Nous ne pouvons donc qu’être reconnaissants envers ces toilettes embarquées qui ont marqué l’histoire de l’aviation.

 

 

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