L’enquête sur le crash de l’Airbus A320 de Germanwings avance
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Suite au crash de l’A320 de Germanwings survenu mardi dernier dans la région montagneuse du sud-est de la France, l’enquête pour retrouver les 150 victimes avance doucement, mais sûrement. Au jour d’aujourd’hui, les enquêteurs ont recueilli l’ADN de la moitié des victimes.
78 ADN distincts
Une semaine après le crash de l’Airbus A320 de la compagnie Germanwings, les enquêteurs ont pu isoler 78 ADN différents. Ces derniers vont être comparés à ceux des familles des victimes pour permettre l’identification des passagers. Malgré les efforts énormes que fournissent les enquêteurs, les recherches ne sont pas faciles à cause du terrain très accidenté et l’état des éléments prélevés.
Site inaccessible depuis hier
L’inaccessibilité du site de l’accident complique encore plus les travaux de recherche. Pour faciliter la tâche aux enquêteurs, des travaux d’aménagement d’un chemin d’accès au site ont été réalisés. Selon le procureur, ce chemin sera utilisable par des véhicules tout-terrain et est opérationnel depuis hier, lundi. Grâce à cet accès, de grosses pièces de carlingue pourraient être évacuées. Il faut savoir que depuis le crash, les enquêteurs ne peuvent se rendre au site que par hélitreuillage depuis l’aérodrome de Seyne-les-Alpes qui se situe à environ 10 km de la zone.
Le copilote : à l’origine de l’accident
Alors que les recherches se poursuivent sur le site de l’accident, la presse allemande mène aussi sa petite enquête pour en savoir plus sur la personnalité du copilote qui aurait déclenché volontairement l’accident.
Selon les enregistrements sur l’un des deux boîtes noires, le pilote serait sorti un moment du cockpit et n’a pas pu y retourner puisque celui était verrouillé de l’intérieur. Les enregistrements ont clairement démontré que le copilote a sciemment verrouillé la porte après la sortie du commandant de bord avant de déclencher la descente de l’avion.
Andreas Lubitz : qui est-il ?
Andreas Lubitz était le copilote qui a volontairement déclenché l’accident et tué avec lui les 149 personnes à bord de l’A320. Selon les médias, le copilote souffrait de problèmes psychiatriques et il s’inquiétait des éventuelles conséquences de sa santé mentale sur l’évolution future de sa carrière de pilote. Les enquêteurs affirment alors l’acte volontaire d’Andreas Lubitz qui n’aurait même pas dû se trouver à bord de l’avion ce jour-là puisqu’il avait un arrêt maladie qu’il n’a visiblement pas utilisé.
Que nous révèlent les boîtes noires ?
Les enregistreurs de vol ont permis de découvrir avec exactitude les circonstances de l’accident. Ils ont ainsi dévoilé que pendant les 20 premières minutes, le commandant, Patrick S., et le copilote, Andreas Lubitz, ont eu une conversation banale.
À 10 h 27 locales, le commandant de bord demande à Andreas Lubitz de préparer l’atterrissage à Düsseldorf, dans l’ouest de l’Allemagne. Le copilote lui répond avec des « J’espère » et « On verra » pas vraiment intelligibles.
Le commandant sort peu après pour aller aux toilettes et la descente vers les montagnes est presque immédiatement enclenchée.
Au bout de quelques minutes, on entend un claquement assez fort comme si quelqu’un essayait de forcer l’ouverture du cockpit puis la voix du pilote qui dit « Pour l’amour de Dieu, ouvre la porte ! ».
Les passagers ont ensuite commencé à crier, en arrière-fond et le pilote essaie d’ouvrir la porte à la hache en criant « Ouvre cette foutue porte ! ».
Aux environs de 10 h 40, l’A320 touche une montagne et les cris des passagers se font encore plus forts.
Troubles psychiatriques confirmés par une ex-petite amie
Une hôtesse de l’air présentée comme étant une ex-petite amie d’Andreas Lubitz a confirmé les troubles psychiatriques sévères du copilote. Toutefois, ce ne sont pas ces troubles qui l’auraient empêché de voler assez tôt, mais plutôt un décollement de la rétine. Il s’agit d’une affection oculaire que l’on peut guérir si elle est traitée rapidement. Dans le cas contraire, le copilote n’aurait plus jamais pu voler de nouveau.
Durant l’interview de son ex petite amie, cette dernière nous rapporte une phrase qu’Andreas Lubitz lui aurait dit : « Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système et tout le monde connaîtra mon nom et s’en souviendra ». Il semblerait donc qu’Andreas Lubitz aurait finalement atteint son objectif.
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