Les aéroports espagnoles vides, une autre face de la crise

 
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Les aéroports espagnoles sans passagers !

Les aéroports fantômes ou bien les aéroports sans avions ne cessent d’augmenter, en particulier en Espagne.

L’Espagne est entrain de vivre une crise qui a atteint le secteur aéronautique qui voit de plus en plus le nombre de passagers diminue ce qui a causé une réduction dans le trafic et l’activité de l’aviation.

 
Un tarmac vide de l'aéroport de Huesca

 

  Un tarmac vide de l'aéroport de Huesca

 

La filiale d’Iberia a mis la faute sur la crise économique "qui a
affecté le marché domestique espagnol"
. Cependant, Germa Bel, une
économiste de l’Université de Barcelone, a souligné que "le problème est
structurel, L'Espagne n'a pas défini de politique de transport en
fonction de la productivité et de la rentabilité mais a pris ses
décisions en fonction de critères administratifs et territoriaux."

Il est clair que depuis 2007, le nombre de passagers à l’aéroport de
Badajoz
, cette ville qui compte plus de 150 000 habitants à la frontière
avec le Portugal, est en baisse pour atteindre en 2011 56 000
voyageurs. A noter que cet aéroport n’a jamais dépassé les 90 000
passagers par an…

Selon Germa Bel "Le problème n'est pas seulement que jamais
l'investissement ne sera amorti, puisque la dette accumulée d'AENA
(l'entreprise publique chargée de la gestion des aéroports) est de 14
milliards d'euros, mais que souvent la maintenance même des
infrastructures n'est pas rentable"
. En fait, en Espagne, chaque
capitale de province désirant un aéroport a été soutenue par les
autorités. Une politique qui a l’air de coûter cher aux espagnoles.

Actuellement 16 parmi les 49 aéroports du réseau AENA n’arrivent pas à cumuler 100 000 passagers par an.

L’aéroport de Badajoz, souhaite reprendre le service en essayant
d’attirer des nouvelles compagnies mais, actuellement, il figure parmi
les aéroports espagnols sans avions. C’est le 5ème à avoir été atteint
après ceux de Ciudad Real, Reus, Huesca et Castellon. Quant à la
vingtaine d'employés, ils se demandent quel sera leur sort.

Ces employés auront certainement le même sort de ceux de Huesca. Cette
ville qui compte plus 53 000 habitants, plantée à l'entrée des Pyrénées
centrales. Son aéroport fut construit en 2007 en coutant 40 millions
d'euros. Depuis le départ de Pyrenair, en avril 2011, il n’ya aucune
autre compagnie qui veut opérer sur cet aéroport, il est impossible de
faire de l’argent avec 6000 passagers par an. Dans le terminal, la
trentaine d'employés d'AENA continuent d’errer.

De même pour l'aéroport catalan de Reus, cette ville qui se trouve à 100
km au sud de Barcelone. Ryanair est parti à cause de la baisse de
trafic. 80 personnes sont désormais sans emplois. Il reste tout de même
50 employés dans les couloirs de l’aéroport en souhaitant le retour du
trafic.

La Catalogne a dû rectifier son "contrat publicitaire" avec la compagnie
low cost Ryanair. Le contrat se portera à 8 millions d'euros par an
jusqu'en 2016, le contrat inclus également un terrain gratuit pour
qu'elle y construise un hangar et éventuellement un hôtel.

L’aéroport de Gérone, était le modèle que l’aéroport de Ciudad Real, en
Castille-La Manche espérait suivre. Face aux prévisions pour accueillir
2,5 millions de voyageurs par an, il n’a pas réussi à recevoir plus que
100000 depuis 2008. Cet aéroport aurait coûté 500 millions d'euros. En
octobre 2011, le dernier avion a décollé de cet aéroport.

A la ville de Castellon, au nord de Valence, on trouve un autre aéroport
privé. Depuis son ouverture en mars dernier aucun avion n’a décollé ou
atterrit sur la piste. En fait, cet aéroport n’a même pas demandé la
licence d'autorisation de vol, puisque l'entreprise qui devait s’en
charger s’est retirée. Actuellement les pistes de cet aéroport sont
conquit par des lapins qui s'y reproduisent paisiblement à l'abri des
chasseurs.

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