Accessibilité du transport aérien : de nouvelles directives pour bientôt

 
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La publication de l’actrice et danseuse Sudha Chandran sur les réseaux sociaux concernant le fait qu’on lui demande de retirer sa prothèse avant de monter à bord d’un avion a eu des réactions rapides de la part du ministère et de la CISF (Central Industrial Security Force). Le premier a tout de suite lancé des projets de normes pour faciliter l’accès des personnes handicapées et à mobilité réduire au transport aérien tandis que la deuxième a présenté des excuses et a lancé une enquête pour savoir pourquoi la danseuse a dû retirer sa prothèse.

Sudha Chandran demande un contrôle de sécurité plus aisé

Sudha Chandran n’a plus voulu se taire concernant les « traitements » auxquels elle a droit à chaque fois qu’elle devait prendre l’avion. C’est sur les réseaux sociaux, à travers une vidéo, qu’elle a choisi de dévoiler son indignation.

Alors qu’elle devait prendre un avion, les services de contrôle de sécurité lui ont demandé de retirer sa prothèse. Certes, la sécurité prime, mais de telles requêtes sont-elles vraiment correctes et nécessaires. Indignée, la star a fait part de ses mésaventures en ligne pour attirer l’attention du gouvernement. Elle a également parlé au nom de toutes les personnes handicapées et à mobilité réduite, car toutes subissent les mêmes « grillades » de la part des autorités compétentes.

Sitôt la vidéo en ligne, les réactions des internautes ne se sont pas fait attendre. Le ministère et la CISF ont également pris en compte ses doléances.

Le ministère et la CISF ont réagi très vite

Le ministère et la CISF ont réagi très vite

Face à la vidéo, la CISF a tout de suite présenté ses excuses à Sudha Chandran pour ce qu’elle a dû subir. L’autorité qui gère la sécurité dans les aéroports du pays a également promis de mener une enquête pour savoir pourquoi cette requête a été formulée à son encontre.

De son côté, le ministère a publié un projet de directives et de normes en matière d’accessibilité. Son but : « rendre les voyages aériens plus accessibles et plus confortables pour les personnes à mobilité réduite ».

A travers ces directives,

  • il demande aux exploitants d’aéroports et aux compagnies aériennes d’adopter des mesures spéciales pour que la vie privée et la dignité de tous les passagers soient respectées durant les contrôles.
  • Il autorise l’utilisation des rayons X, des systèmes de détection de traces d’explosifs et des dispositifs de contrôles visuels pour la détection des prothèses.
  • Il demande à ce que les personnes handicapées portant une prothèse soient examinées dans un espace séparé où elles pourront s’asseoir confortablement et être examinées dans le respect des normes imposées par les directives.
  • Il indique que pour les appareils prothétiques non dissimulés dans une housse de rembourrage en mousse, des contrôles par inspection visuelle et ETD suffisent puisque sans cette housse, il est impossible de dissimuler des armes ou des explosifs.
  • Il établit clairement que le retrait d’appareil prothétique est interdit si rien ne le justifie. Par contre, il peut arriver que cela soit demandé si l’agent de sécurité le juge vraiment indispensable. Dans ce dernier cas toutefois, l’agent doit préciser par écrit la raison pour laquelle il a formulé une telle requête à l’encontre du passager.

Tout ceci signifie que les contrôles peuvent aussi varier d’une personne à une autre selon la conception et la nature de sa prothèse.

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Les personnes à mobilité réduite également concernées

A travers toutes ces directives, il est clair que les personnes à mobilité réduite sont également concernées y compris celles portant une prothèse auditive, des stimulateurs de croissance osseuse, des stomies, des implants cochléaires et autres.

Avant de passer sous les rayons X, elles devront déconnecter leurs appareils. On leur demande aussi, si cela est possible, d’effectuer un auto-tapotement de ces appareils avant le scan ETD de leurs mains.

En ce qui concerne les passagers souhaitant disposer d’un fauteuil roulant, ils en auront un à leur disposition dans la zone de préparation des bagages. Un partenaire de service devra les accompagner.

Enfin, il a été admis que les véhicules et autocars chargés du transport des passagers vers l’avion devront être compatibles avec les fauteuils roulants.

Notez que pour l’établissement de ces directives, le ministère a demandé le concours du public, de groupes d’activistes et d’autres parties prenantes.

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