Boeing : Dennis Muilenburg, démission ou licenciement ?

 
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Les problèmes semblent ne pas en finir chez Boeing. La mission de la nouvelle capsule Starliner vers la Station spatiale internationale a été un échec et c’était le problème de trop. Difficile de les gérer et pour le conseil d’administration et les actionnaires de Boeing, le responsable est le directeur général, Denis Muilenburg. On l’a poussé à la démission le 23 décembre dernier et ce cas a été expliqué dans un communiqué qu’il s’agissait d’un licenciement. Il n’exerce plus ses fonctions depuis le 13 janvier et il a été remplacé par David Calhoun. Depuis, ce dernier est alors président et directeur général.

737 MAX : un problème avec un effet boule de neige

Pour le conseil d’administration et les actionnaires, Dennis Muilenburg aurait du se focaliser sur les résolutions du problème du boeing 737 MAX. En quelques semaines, deux modèles ont fait un crash avec un bilan de 346 morts. Depuis, ce type d’appareils est interdit de vol, ce qui a conduit au report de livraisons aux compagnies aériennes. Environ 400 B737 MAX se voient alors bloqués dans l’enceinte de l’usine à Renton et sur les aérodromes de l’Ouest américain.

Si sur les premières semaines, on parlait de report de livraisons, cette décision a par la suite été remplacée par « réduction de la production ». Dans les usines, on sortait 42 appareils au lieu de 57 selon le calendrier de production. Ce chiffre qui a baissé a affecté les comptes de la grande structure et les pertes étaient estimées à 15 milliards de dollars.

Pour qu’un avion de la production américaine puisse prendre les airs, la Federation Aviation Administration doit donner son accord. Boeing n’a pas eu de grandes difficultés à l’avoir sur ces appareils depuis plus d’une décennie maintenant, mais la donne a changé depuis les accidents produits par 737 MAX. C’est la cause évoquée pour ces accidents qui dérange plus cette autorité de tutelle, car on évoque le système antidécrochage MCAS. La Federation Aviation Administration s’est bien imposé devant ce grand géant de la construction aéronautique en refusant la prescription du calendrier de remise en service de l’appareil.

Pour Boeing, le 737 MAX aurait dû être la star du dernier Salon du Bourget, car il voulait lancer le programme New Midsize Aircraft. Dans les communiqués de presse de la grande structure, on évoquait déjà que cet appareil allait remplacer les B757 et les B767 qui sont en fin de vie. La concurrence a bien profité de cette situation. On parle ici d’Airbus avec son nouvel appareil A321 XLR. La présentation de cet avion a en effet eu le résultat attendu par Airbus, car elle obtient directement 400 commandes.

Une perte pas si importante d’après Boeing

Dans un communiqué de presse, Boeing semble minimiser cette démission poussée de Dennis Muilenburg. On explique que la firme a besoin d’un changement pour rétablir la confiance, notamment celle avec la Federation Aviation Administration. Le parcours de ce directeur général est tout de même remarquable. Il a signé son premier contrat de stage chez Boeing à ses 21 ans en 1985. Il a bien été stagiaire à cette époque avant de prendre la tête de la structure en 2016. Si la crise liée aux 737 MAX est la principale cause évoquée pour sa démission, il ne faut pas non plus oublier que le programme 777X a eu un retard. Si Dennis Muilenburg s’est laissé abattre au bout de 30 années de service, c’est que Boeing n’a pas aussi été aussi irreprochable qu’elle affiche. Le directeur général était sous pression, car on lui refusait de verser certains de ses bonus sous prétexte que les MAX nétaient pas encore en service et ne volaient pas de manière sécuritaire.

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