Replic Air construit une réplique du Morane type G de Roland Garros

 
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L’association française Replic’Air constituée en mai 2011 et qui regroupe une quinzaine de spécialistes aéronautiques et néophytes qui ont pour objectif de faire des répliques d’avions à partir de plans anciens tout en employant les méthodes actuelles a décidé reconstruire l'avion qui permit à Roland Garros de traverser la Méditerranée en 1913.

 

 Replic’Air

 

 

 
Réplic air


Le 23 septembre 1913, le célèbre aviateur français Roland Garros a
effectué  la toute première traversée aérienne de la Méditerranée à bord
d’un Morane-Saulnier de type G est un biplace tandem (conception 1912).
Un siècle plus tard, les jeunes membres de l’association toulousaine
décident de reproduire l'appareil et refaire la traversée pour le
centenaire.

Arnaud Montoya, l'un des responsables de l'association Replic'Air 
explique l’idée de projet« Il s'agit de se réapproprier la manière de
faire un avion, de A à Z. Nous avons choisi ce modèle ancien, car il est
plus simple à fabriquer. Ensuite, parce que c'est un biplace et
qu'ainsi tout le monde pourra en profiter. Et puis par rapport, au
Blériot, il est plus stable. Pour le reproduire, nous nous appuyons sur
des plans anciens mais nous fabriquons les avions à la manière
d'aujourd'hui, nous utilisons le numérique. Cela permet une production
plus rapide. Par exemple, les 1000 pièces de métal nécessaires pour
l'avion sont produites en une semaine. En revanche, nous respectons la
structure originale en bois, métal et toile de lin »

« Nous sommes en 1912, au tout début de l'aviation. Cet avion a battu
des records de distances et d'altitudes. A la base, Léon Morane était un
ingénieur issu de l'écurie de Blériot. L'écurie Morane-Saulnier est la
première à consulter et intégrer les pilotes dans la conception des
avions », poursuit Arnaud Montoya, épris de l'aspect historique.

 L’initiateur du projet Jérémy Caussade confirme l’importance de
l'aspect historique mais déclare qu’il n’est pas la seule motivation du
projet « La dimension historique était importante mais ce n’était pas la
seule. Il fallait également que nous ayons suffisamment de données
d’entrées, ou des photos précises, qu’il ne soit pas trop cher à
construire, facile à entreposer dans un hangar. Sans oublier que nous
cherchions un biplace pour faire participer un maximum de personnes,
même s’il n’y a qu’un seul poste de pilotage. »

Depuis l'an dernier, les membres de Réplic'Air sont penchés sur les plans
et la modélisation. Pour mettre le plus d’atouts de leurs côtés, les
membres de l’association décident fait valider leurs plans par deux «
experts » Gérard Desbois,  mécanicien navigant sur l'A380, et Gérard
Hardy, ingénieur de haut niveau sur le Beluga et très impliqué dans le
projet Aeroscopia.

« Les membres de l'association sont plutôt jeunes. En moyenne 28 ans. Il
est important pour nous de confronter nos points de vue avec celui de
nos aînés afin d'optimiser la fabrication », ajoute Arnaud Montoya.

Aujourd'hui, le fuselage en bois est en cours de réalisation chez
Derichebourg. « Les ailes seront fabriquées cet été. Nous espérons
commencer l'assemblage en septembre. La mise en croix de l'avion sera
normalement réalisée chez Derichebourg à la rentrée », détaille Arnaud
Montoya.

 Il est prévu de commencer les premiers essais de vol au printemps 2013.

 Hormis le défi technique, les membres souhaitent que leur travail
bénéficiera autant aux enfants, et aux passionnés par l’aéronautique par
la suite. « Toute la partie des éléments que nous avons numérisés
pourra servir aux écoles mais aussi musées afin de compléter l'histoire
de l'aviation. Comme la création de maquettes 3D à partir de plan
d'époque.»

 

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